Superbe météo au port du Hourdel en Baie de Somme pour ma première sortie avec le petit Arcachonnais "Pen Goyen".

Première opération, tourner le bateau à la main depuis le ponton pour se retrouver face au flot et vers la sortie.

Le courant est particulièrement fort aujourd'hui (coef 104, hauteur 10,48 m), il faut s'appliquer pour effectuer ce demi tour, heureusement pour cette manoeuvre particulière, j'ai l'aide de Didier l'ancien propriétaire.

Tout s'est bien passé, en fait le courant aide bien au demi tour.

Il n'y a plus qu'à fixer le safran, la barre et démarrer le petit Moteur Yanmar qui va me permettre de sortir du port.

Le bateau est facile à manoeuvrer dans l'étroit chenal et le cockpit assez grand pour qu'on se sente bien.

Deux choix s'offrent à moi, à gauche la pleine mer, à droite la Baie.

J'opte pour la Baie, le plaisir de naviguer en douceur en se laissant porter par le courant est irrésistible. Je déroule le génois et file vers la bouée de bifurcation (la BIF) qui marque la séparation du chenal de Saint Valery de celui du Crotoy.

En approchant du Crotoy le courant s'est inversé, il va m'aider pour le retour, c'est vraiment super !

L'accostage se fait sans encombre et toujours sous un soleil radieux.

Il ne me reste qu'à attendre la prochaine sortie, ici c'est la marée qui décide ...

Le petit voilier est très stable, facile à manoeuvrer seul, le cockpit est spacieux et confortable. Le moteur Yanmar 10 cv est bien adapté au programme de navigation. Je vais rapidement monter un sondeur car même avec son petit tirant d'eau (45 cm dérive relevée) ici je suis méfiant, les bancs de sable sont capricieux.

Aujourd'hui il fait gris, ciel bouché et petit crachin coef 77, hauteur 9,69

9

7 °C

14 °C

9.5 °C

5 Noeuds (11.8 Noeuds)

SO

1025 mBar

Encore un petit coup de main pour le demi tour cette fois c'est Bernard et Charles qui sont de bon conseil.

Je n'ai pas encore de VHF donc nous échangeons nos numéros de portable avec Bernard qui lui sort avec son Armor, ça c'est vraiment cool ce genre de relation.

La sortie est facile le vent bien placé pour se laisser porter (courant et Génois) jusqu'au port du Crotoy.

Il n'y a pas grand monde aujourd'hui, au loin le Charcot qui promène quelques touristes et l'Armor de Bernard qui tire des bords, je croise juste un voilier qui sort du port du Crotoy au moteur.

Je fais demi tour dans le port et prend la route du retour mais la renverse n'a pas encore eu lieu et le courant est fort, je peine un peu à atteindre la bouée de bifurcation. Le temps se couvre de plus en plus et il pleut mais j'ai toujours autant de plaisir sur le petit bateau, pendant quelques instant les côtes ont complètement disparu dans la brouillasse et je suis mon cap au compas, on s'y croirait...

La renverse a eu lieu maintenant et le petit bateau reprend son allure volontaire vers le phare du Hourdel.

L'Armor m'a rejoint et nous entrons au port  l'un derrière l'autre.

15

10 °C

10 °C

10 °C

5.1 Noeuds (7.9 Noeuds)

SO

1027 mBar

Il fait gris mais au loin du soleil sur saint Val et nuages noirs sur la pointe de St Quentin

coef 77 Pleine mer 10h08

8 h 30 seul sur le ponton, je fais faire demi-tour au petit voilier. Il tourne tout seul, dans une main une amarre sur le taquet bâbord de la poupe et qui fait le tour complet du bateau jusqu'au ponton et dans l'autre main une amarre sur le taquet de poupe tribord. Le safran, la barre un coup de démarreur et hop larguez les amarres !

Superbe impression de liberté, seul au loin, un bateau de pêche entouré de ses mouettes fait route vers le large.

Je déroule le génois et coupe le moteur, le bateau glisse en s'aidant du courant. J'attache la barre avec deux sandows, c'est un pilote acceptable on peut même s'amuser à régler la tension de façon à ce que la tenue du cap soit correcte

En deux bords je vais jusqu'aux palplanches avant le cap Hornu, le temps est clair maintenant, je croise un autre bateau de pêche (Les Fils de la Mer) qui remonte le chenal.

Il faut retourner maintenant, merci au courant sur lequel j'ai calé ma sortie !

C'est vraiment un plaisir de voir le phare grandir à mon approche. 

Dans le port je croise mon copain Vincent sur son crevettier aligné le long du quai qui répare ses filets.

J'accoste en douceur et termine la matinée par un bon nettoyage du bateau.

17

3 °C

15 °C

9.3 °C

3.4 Noeuds (9.9 Noeuds)

NE

1029 mBar

 Coef 84 ; pleine mer 10h49 ; hauteur 9,50 m

Une légère brise et un temps absolument splendide aujourd'hui.

Jean-Baptiste me demande de l'aider au démarrage du moteur de son Flobart, nous tournons tous les deux la manivelle de plus en plus vite en comptant jusqu'à 8 et ça y est le moteur se met en route, il y a un peu de magie là dessous non ?

Le voilà parti, je largue les amarres à mon tour et prends sa suite au son de mon petit Yanmar.

À la sortie du port je hisse la grand voile, déroule le génois et coupe le moteur, même avec cette très légère brise, le Pen Goyen est à son aise et je suis le Flobart qui se dirige vers les bas champs. Je sais que Jean-Baptiste est un fin navigateur dans cette partie de la Baie qui, à marée haute, est tout à la fois de la terre et de l'eau.

Effectivement il s'engage entre les hautes herbes à la voile. Je n'ose pas le suivre et je le regretterai car je n'avais pas compris qu'il m'attendait pour m'initier à cette navigation particulière. Heureusement ce n'est que partie remise, au retour nous échangeons nos portables, ça facilitera la communication la prochaine fois.

je m'applique donc à tirer de longs bords et profite d'un soleil généreux et d'un petit bateau qui marche à merveille dans le petit temps.

Au loin je vois Jean-Baptiste et son Flobart qui regagne le port à la voile en passant par les baschamps.

Encore quelques bords et il faudra rentrer.

Je redémarre le moteur et j'affale à l'entrée du port. 

Le temps est toujours extraordinaire, et les lumières de la fin de l'automne particulièrement douces.

La magie de ces instants et de ce lieu est difficile à décrire, c'est une parfaite harmonie de quiétude et de paix tout en dégradé de teintes pastel.

22

13 °C

14 °C

13 °C

8 Noeuds (13.9 Noeuds)

SSO

1010 mBar

Aujourd'hui c'est grutage et grattage.

Rendez-vous avec Alain et Didier, au programme sortir le Pen Goyen de l'eau pour un carénage ainsi qu'une vérification de la dérive.

Il y a pas mal de vent, la pleine mer est à 13 h 45. Je tourne le bateau sans difficulté et accompagné de Didier, nous amenons le Pen Goyen le long du quai sous la grue. Après avoir bien détendu le pataras je passe les élingues sous le bateau et, une fois l'équilibre trouvé, il n'y a plus qu'à gruter, avec l'aide de Jean-Baptiste qui nous a rejoint.

Le pen Goyen est posé sur un ber, la coque est pleine de petits coquillages qui semblent faciles à faire tomber mais pour l'instant, Jean-Baptiste me demande de l'accompagner pour l'aider à démarrer son moteur et nous regagnons à bord du Flobart le quai près de la grue (super la petite virée en flobart !!!)

Maintenant il faut mettre une grosse vedette à l'eau pour la ramener à sa place au ponton. Cette opération assez délicate est effectuée de main de maître par Alain, Didier et moi aux amarres pour accompagner le mouvement. Voilà, le flobart prend la vedette en remorque, pendant ce temps nous nous occupons de gratter le Pen Goyen.

La dérive doit être re-souder, c'est au programme pour demain.

Après un bon coup de Karcher je quitte le Pen Goyen alors que le soleil rejoint la mer pour un bain de minuit enflammé.

23

14 °C

15 °C

14.2 °C

16.3 Noeuds (25.9 Noeuds)

SSE

996 mBar

Installation du sondeur et réparation de la dérive.

Il souffle un vent à renverser un bateau sur ber alors j'amarre au garde-fou du port, il ne manquerait plus que de chavirer à terre ! 

L'installation du sondeur se déroule à merveille heureusement car la dérive elle me tracasse pas mal, la partie où passe l'axe qui lui permet de pivoter a été complètement détruite par la rouille, évidemment ça ne pouvait plus basculer. Il faut découper la partie abimée et re-souder un nouveau petit bout de plaque et y percer le trou par lequel doit passer l'axe. Mais... qui va faire ça ?  L'homme de la situation c'est Dany, mon pote Dany il sait tout faire. En effet il l'a fait l'après midi même et encore mieux que ça il a soudé une partie en inox, fini la rouille.

On remonte la dérive sans souci, le trou est à la bonne place pour y enfiler l'axe, deux clés de 19 pour bloquer le tout et le tour est joué, demain à l'eau !

24

8 °C

9 °C

8.5 °C

5.6 Noeuds (13.9 Noeuds)

NNE

1008 mBar

Retour à l'eau

Moins de vent qu'hier mais de la pluie aujourd'hui.

Nous commençons par sortir de l'eau un bateau à moteur pour le mettre sur la remorque de son propriétaire qui je pense l'hiverne chez lui. Puis c'est le tour de la remise à l'eau du Pen Goyen. Alain place les élingues du premier coup à l'endroit exact pour que le bateau soit en équilibre. Ça y est le petit voilier vole et descend le long du quai pour retrouver l'eau. Nous lui faisons faire demi tour pour être face au courant et faciliter la manoeuvre.

Comme d'habitude le moteur démarre au quart de tour, j'aime le bruit sécurisant du petit mono cylindre. Alain me lance les amarres et me voilà parti.

Le retour au ponton se fait en douceur, maintenant il faut un bon nettoyage de pont et de cockpit. J'ai hate d'essayer la voile avec dérive...

1

2 °C

8 °C

3.9 °C

8.5 Noeuds (19.9 Noeuds)

N

1017 mBar

9 heures du mat 2 degrés mais un temps à craquer pour un tour en Baie.

Alors c'est parti... demi-tour, safran, barre, moteur, écoute de génois sondeur,  et je me retrouve au milieu des oiseaux qui sont venus se réfugier à l'abri de la pointe, il faut dire que ça a pas mal soufflé cette nuit. Le petit bateau passe bien dans le clapot qui nous attend dans la Baie. Je ne sens même pas le froid, je descends la dérive, déroule le génois et file vers Saint Valery, un vol de tadornes à la file indienne au ras de l'eau me fait penser à un paysage du nord dans cette lumière un peu métallique, c'est vraiment la sortie des oiseaux aujourd'hui, il y en a de tous côtés.

Pleine mer 12h36, coef 108, hauteur 10,84m

5

5 °C

8 °C

7.1 °C

4.3 Noeuds (7.9 Noeuds)

SO

1037 mBar

Beaucoup d'eau aujourd'hui et qui dit beaucoup d'eau dit beaucoup de courant.

Le soleil fait sa sortie en même temps que moi, riche idée !

Bon c'est vrai il y a peu de vent mais comme d'habitude le flot dans le bon sens et les voiles me poussent quand même à 6 noeuds vers la bouée de bifurcation. Au loin un grand et beau voilier c'est celui de mes amis Jean-François et Dominique, nous nous rejoignons et nous amusons à faire une petite séance photos.

Pour finir, je tire un long bord avec le phare du Hourdel en point de mire, heureusement que la marée a basculé sinon je crois bien que je ferais du sur place, mais bon je progresse à 3 noeuds maintenant et le phare approche.

Ca y est je démarre le moteur et j'affale pour entrer dans le port le courant est impressionnant, le bateau ne va pas très droit, il faut dire que j'ai oublié de remonter la dérive, ça ne doit pas aider...

Pas le temps de sortir aujourd'hui mais une petite visite à l'heure de la pleine mer, que d'eau que d'eau ! 

On ne voit plus la terre.

9

4 °C

4 °C

4 °C

18.2 Noeuds (22.9 Noeuds)

NO

1018 mBar

Malgré le froid, la tentation est trop forte et à 14 heures 30 je suis au port pour une petite virée à la voile, le temps est complètement mélangé, devant du beau, au dessus pas terrible et derrière c'est tout noir, si mes calculs et relevés sont bons, je dois pouvoir naviguer deux heures sans problème. J'ai quand même pris un ris dans la grand voile, ça souffle plus que d'habitude.

Evidemment je suis tout seul par contre c'est de toute beauté. Au loin, à l'intérieur des terres, il doit tomber de sacrées averses.

Le voilier file bien, 6 noeuds au GPS, j'ai bien fait de prendre un ris.

Je rentre juste avant un petit grain et sur le ponton je fais la connaissance de la fille de Jean-Baptiste qui est elle aussi l'heureuse propriétaire d'un Arcachonnais alors on discute d'Arcachonnais...

Une belle journée entre deux dépressions, il ne fallait pas la manquer, un pur délice.

8

4 °C

10 °C

6.9 °C

8.8 Noeuds (23.6 Noeuds)

O

1028 mBar

Il n'y a personne, juste un héron blanc et quelques mouettes. Le temps est superbe, quel changement ! j'en profite pour installer les protections de ponton de ma nouvelle place, en rentrant tout doit être prêt pour ce changement, deux nouvelles amarres complètent l'emplacement.

La sortie est parfaite, le vent est bien orienté et la force impeccable pour une navigation plaisir. Incroyable ce que ça file, le phare n'est déjà presque plus visible.

Sur le retour je vois la voile de Jean-Baptiste, il est sorti en passant par les mollières avec son deuxième Flobart et le voilà qui rentre au port à la voile.

L'accostage à la nouvelle place se fait sans problème. 

La suite c'est 2018, Bonne année  >>>